Aventures en famille

C’est grand la Chine, surtout à vélo !

Écrit par Famille Carrard | 27/07/2012 16:25

De Yuci, nous continuons notre route au sud-ouest sans manquer de fêter l’anniversaire de Léon à la sortie du lit avec petits cadeaux, lait, chocolat et yoghourt ! A la pause de midi, nous improvisons un gâteau avec de savoureux biscuits roulés violets que Laure est partie chercher en boguet électrique avec la serveuse la plus chou du restaurant…

Contrairement à ses abords très montagneux, le Shanxi central et méridional est parcouru par une vallée centrale qui de la capitale Taiyuan (que nous n’avons pas traversé) s’étend en direction du sud-ouest pour rejoindre le cours central du Fleuve Jaune. Nous assistons à des variations de la configuration de la vallée parfois très large et plate, parfois très encaissée.

Les principaux axes de circulation étant concentrés dans ce couloir confiné, nous tentons diverses variantes entre routes nationales et régionales pour essayer d’éviter la circulation, mais peine perdue : nos amis les camions ne nous lâchent pas d’une semelle. On s’y fait et surtout, on fait confiance à leur expérience de conduite. Il faut savoir qu’en Chine, toutes sortes de véhicules roulent indifféremment des deux côtés de la route et si possible au milieu – nous rédigerons à l’occasion un petit « best of » des comportements typiquement chinois sur la voie publique – et que le Chinois-type qui arrive d’une route secondaire sur une voie principale à fort trafic ne freine et ne regarde jamais : en règle générale, l’usager de la route ne regarde que devant lui et le prioritaire qui arrive pleins tubes fait de même : c’est alors ce dernier qui voit celui qui lui coupe la route ; il est donc logique que ce soit à lui d’éviter l’accident ! Du moment que l’on a assimilé cette règle de base, on peut circuler en toute sécurité en Chine. Les routiers qui pratiquent avec beaucoup d’assiduité la course de bahuts (dépassement à gauche ou à droite, parfois par la piste cyclable du sens inverse) ont donc l’expérience et les réflexes qui leur permettent d’éviter les collisions. D’ailleurs, ceux-ci ont toujours la courtoisie de nous informer de leur arrivée.

En règle générale, nous avons pu constater que les grandes routes nationales sont moins stressantes : il y a à peu près le même trafic que sur les routes secondaires – ni plus, ni moins – mais comme elles sont deux fois plus larges et à voies doubles, avec des bandes « cyclables » latérales également deux fois plus larges (on passe facilement un vélo-remorque, une moto électrique, un pêt’-pêt’, un 4×4 et deux camions de charbon de front), du coup c’est plus peinard. On a même une agréable sensation d’espace…

Nous avons fait escale à Pingyao où nous avons passé trois nuits de pause bien méritée dans un nid à backpackers : ça faisait tout bizarre de revoir des Occidentaux et de trouver des Chinois qui parlent anglais… Le centre historique est admirablement préservé avec son architecture ancienne et son rempart de 6 km de long. Contrairement à Yuci où les échoppes étaient  immondes, on a là des boutiques de souvenirs un peu plus attrayantes : antiquités, jade, sculpteurs sur bois et divers bibelots artisanaux tiennent le haut du pavé au milieu des restos et des casquettes maoïstes. Les ruelles secondaires offrent des coups d’œil sur des arrière-cours et des quartiers plus populaires avec encore de vieilles maisons en briques crues, parfois à moitié en ruine : certains ont même improvisé un bistro entre les murs d’une vieille maison sans toit… Après une soirée d’orage, nous avons même pu bénéficier d’une journée ensoleillée (ces derniers temps, on était toujours dans un smog-brouillard, genre jour blanc), et avons fait une petite excursion pour visiter un temple bouddhiste millénaire hors de la ville et de la cohue des touristes.

Les étapes intermédiaires nous mènent de villes en villages, souvent sans aucun centre historique et égrénés le long de routes principales. Même si nous traversons de belles régions campagnardes, il nous paraît pour l’instant difficile d’envisager de camper dans cette région des lœss : aucune source d’eau potentiellement à peu près propre (faute d’être potable) et généralement, le moindre bout de terrain plat est en culture. Les seuls coins un peu sauvages sont au bord de chenaux d’érosion très escarpés et trop dangereux pour camper avec les enfants. Nous continuons donc à nous rabattre sur petits hôtels et espèces de chambres d’hôtes pour routiers. Notre record du bon marché pour l’instant : une chambre à 20 yuans (env. 3 CHF), avec une sorte de fontaine dans la cour en guise de douche et « toilettes » (= fosse perplexe qui vous laisse sceptique…) entre le poulailler et le boiton avec grand bâton intégré pour touiller la confiture d’asticots !

Pour en revenir à des détails plus ragoûtants, les étapes sont jalonnées d’épisodes savoureux : pour les pauses petit-déj’, nous avons pris le pli de goûter dans la rue des petits pains et beignets délicieux, parfois agrémentés de choux vinaigrette et d’œufs durs bruns, ce qui vaut généralement mieux que les déjeuners des hôtels…

Côté rencontres, nos pauses sont parfois l’occasion de partager une pastèque avec une famille habitant les abords de notre route ou avec les boulangers en attendant que les pains sortent du four bricolé dans un vieux baril.

Ce jeudi 26 juillet, nous étions encore loin de Xian en arrivant à Jishan pour une pause de deux nuits nécessaire. Et pour cause, 20 jours après notre départ de Pékin – dont 16 de vélo -, nous avons un peu trop forcé et déjà franchi la barre des 1’000 km. Pour économiser notre santé (état variable de toute la famille ces 2-3 derniers jours), nous envisageons de baisser un peu le rythme et de faire un saut de puce vers le sud en train après Xian, afin de ne pas être trop à la bourre pour quitter la Chine au terme de nos 90 jours de visa. Nous espérons également retrouver des espaces à la nature mieux préservée…


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A la recherche d’itinéraires verts…

Écrit par Famille Carrard | 20/07/2012 07:53
Zhèngdìng est l’aboutissement de la plus chaude et poussiéreuse étape de ce début de voyage : le cocktail crème solaire – sueur – poussière – charbon donne à notre peau de bébé un hâle délicat du plus bel effet. Comme il est tard à notre arrivée le 12 juillet et que nous terminons par un marathon urbain, nous décidons de prendre ce qui vient en matière d’hôtel, à savoir, le plus luxueux à ce jour : 3 étoiles plutôt chic tout confort en pleine rénovation avec personnel aux petits soins pour 300 Yuan (env. 45 CHF) la chambre (mais pas de wifi !).
La ville garde encore quelques quartiers et monuments (pagodes, rues restaurées) témoins de sa splendeur passée, et nous décidons de flâner un peu le 13 juillet, matin du départ, au marché avant de reprendre la route.
La suite de l’étape pour Jingxing est plutôt maussade, entre contournement de Shijiazhuang, détours et routes fréquentées par les camions de charbon, malgré quelques petits arrêts sympas où nous ne manquons pas d’attirer les badauds.
Jingxing : amateurs de pittoresque, passez votre chemin ; à l’arrivée, sous bonne escorte de camions de charbon, on est accueillis par deux immenses cheminées de refroidissement (centrale nucléaire ou à charbon ?) et un ciel si bas qu’un caniveau s’est pendu… pourtant, nous y passons deux nuits. Un jour de repos s’avère nécessaire après cinq étapes à la suite et, surtout, nous y découvrons pour la première fois en Chine une vraie boulangerie-confiserie « à l’occidentale » (ou peu s’en faut). Après avoir sympathisé avec l’une des vendeuses (étudiante) et la patronne, nous nous retrouvons un peu comme des mascottes de la fête d’inauguration, typiquement chinoise (avec estrade, chanteuses de karaoké professionnelles, distribution de pièces montées rose bonbon et plein de petits cadeaux aussi kitsch les uns que les autres, genre services à thé Hello Kitty).
Yujiacun est notre but d’excursion pendant le jour de repos le 14 juillet : par « jour de repos », comprenez : « jour sans vélo ». Après, si quelqu’un estime que faire une excursion d’une journée en bus tape-cul sur des routes défoncées de campagne, puis de visiter un village chinois avec deux enfants de 3 ½ et 5 ans, repas compris est plus reposant que de faire 70 km à vélo sur des routes de montagne avec paquetage complet, merci de s’annoncer ! Bref, ce vieux village tout en pierres au milieu des collines est superbe, même s’il n’échappe pas aux travers de la Chine moderne, à savoir la présence de détritus dans tous les caniveaux et à tous les coins de rue. Une maison à cour intérieure sert de musée et quelques petits temples de quartiers se démarquent des maisons villageoises à mur en pierres apparentes très simples. Le monument le plus intéressant et intriguant est le Qingliang Gé, une sorte de pavillon de trois étages construit<ys – selon la légende – au XVIe siècle par un original qui pensait voir Pékin depuis l’étage supérieur. Comme il n’avait aucune connaissance en architecture, la construction est bâtie sans fondation, sans mortier et de bric et de broc (sans doute beaucoup de matériaux de récup’) et ne correspond à aucun style architectural. Un miracle que tout ça tienne encore debout…
Le 15 juillet, notre première vraie étape de montagne (près de 80 km) nous mène à travers une très belle vallée qui aurait tout le charme des gorges de l’Ardèche, si son unique route ne servait pas de piste de chantier aux camions qui y construisent une nouvelle autoroute. Une fois débarrassés des camions de charbon, c’est au tour de la poussière et de la terre de prendre le relais. Niangzi Guan marque un bastion de l’un des passages stratégiques sur l’extension méridionale de la Grande Muraille.
Nous terminons « sur les jantes » cette étape harassante à Yangquan ; ce chef-lieu de l’un des principaux districts miniers du Shanxi n’a rien d’un centre de villégiature, ce que nous confirme la « cradinguitude » exceptionnelle de notre hôtel. Nous nous vengeons néanmoins sur d’excellentes brochettes.
Le 16 juillet, nous partons tôt pour faire une petite étape sur une nationale étonnamment beaucoup moins saturée de camions que la plupart des routes secondaires prises auparavant. Néanmoins, on souffre de la chaleur et du contrecoup de l’étape précédente. Grande satisfaction à notre arrivée à Shouyang, ville moderne vivante, jeune et pour une fois assez propre. La localité en pleine effervescence semble attendre la visite de personnalités importantes : nous nous retrouvons dans un hôtel assez classe pour une bouchée de pain, défendu par des escadrons de policiers : cette nuit, nos vélos seront bien gardés. Mais plutôt que de profiter du gastro de l’hôtel, nous poursuivons notre régime minceur dans l’ambiance populaire et bon enfant des marchés de nuit. Au régime : brochettes en tous genres, haricots bouillis, bière et thé…
Le lendemain, nouvelle étape vallonnée et campagnarde en compagnie de nos amis les camions. Repas de midi dans le plus sympathique (mais pas le plus propre) des relais de camionneurs où nous avons pris l’habitude de faire notre pause de mi-journée : on y mange en général de très bonnes soupes de nouilles accompagnées de thé pour 10 ou 15 Yuans pour la famille (1.50 à 2 CHF) ; pour la première fois, nous croisons des Chinois qui voyagent à vélo (avec sacoches et sac à dos, mais sans enfants…). Les montées se succèdent et Laure arrive à saturation. Le « petit moteur Léon », ayant pitié de sa maman, décide enfin de se mettre en action. Les coups de pédales salvateurs accompagnés de « Pleure pas maman » permettent à la carrard-vane d’atteindre le sommet de la dernière côte. Quelques coups d’œil spectaculaires sur d’étranges canyons creusés par l’érosion dans une épaisse couche de terre ocre.
Après une très longue descente bienvenue, nous arrivons un peu cuits à notre destination, Yuci (ou Jìnzhong : on ne sait pas pourquoi cette ville a deux noms différents…), petite bourgade dont la population doit avoisiner le million d’habitants.
Le 18 juillet, nouvelle journée de repos pour les mollets (pas pour les nerfs des parents…) que nous consacrons à la visite de la vieille ville construite sous la dynastie Ming et parfaitement conservée (et sans doute passablement restaurée) qui a servi de cadre au tournage des plus grandes épopées du cinéma chinois. Le contraste est saisissant entre la magnifique architecture de la vieille ville et le nombre ahurissant d’échoppes vendant et vantant des âneries de la pire espèce et sans lien aucun avec l’esprit du lieu. Petit échantillon : traditionnelles échoppes à bibelots (surtout de jouets en plastique et camelote typiquement chinois) costumes de toutes époques pour se faire prendre en photo – le nec plus ultra étant les costumes d’officiers de l’armée révolutionnaire pour Monsieur et Madame, avec mitraillette au poing – , panneaux publicitaires disproportionnés et toujours placés de manière à défigurer les bâtiments, scènes pour karaoké sur fond de panneau publicitaire où un célèbre sportif vante les mérites d’une bière (avec alcool), sans oublier tous les charlatans qui hantent inévitablement les lieux.
Nous cédons néanmoins au château gonflable afin de laisser les enfants se défouler la moindre loin des stands à jouets.
Par contre, on n’a pas trouvé une seule carte postale…

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Hebei et les abeilles

Écrit par Famille Carrard | 14/07/2012 13:11

Vendredi 6 juillet, c’est parti !

Départ un peu laborieux de Beijing, car il nous a d’abord fallu trouver la poste qui se trouve dans le hutong chic, celui qui est interdit aux vélos. Après quoi, grand départ sur les routes de la capitale. Hormis la pollutions, c’est roulable, car les pistes cyclables sont séparées des voies pour autos par des barrières ou des bandes herbeuses ; avec toutefois une petite nuance à apporter : par piste cyclable, on entend : l’endroit ou roulent les vélos, les motos, les taxis, les bus et surtout divers engins électriques, à pédales ou à moteur qu’aucun terme occidental ne définit et qui roulent dans les deux sens… mais bon, au moins on n’est pas au milieu du trafic des voitures (jusqu’à 6 voies sur les grands axes de la capitale).

Ce premier jour de vélo fournit son lot d’expériences plus ou moins heureuses. Ainsi, à peine sortis de l’agglomération pékinoise (en 2h30, ce qui doit être une sorte de record), nous nous arrêtons dans une sorte de restaurant Mövenpick en zone industrielle dont la spécialité est la fondue chinoise à gogo. Petite précision : la fondue chinoise faite en Chine n’a pas grand chose à voir avec celle qu’on fait à Nouvel-An en Suisse (nous ne manquerons pas d’en conter les détails truculents de vive voix à notre retour).

Suite à cette expérience d’un intérêt scientifique incontestable, nous ré-enfourchons nos fidèles montures pour nous enfoncer dans la jungle de la signalisation routière chinoise.

Le tout se faisant dans le brouillard (le smog ?), sans GPS – Frédo a l’habitude de s’orienter en fonction du soleil – nous opérons notre premier détour en direction d’une zone montagneuse et minière des plus charmantes pour finalement atterrir sous la pluie dans une cité-dortoir de mineurs, dont nous n’avons réussi à reconstituer le nom que 3 jours plus tard par recoupements d’informations.

Et c’est là que la chance tourne : en cherchant un hôtel, nous demandons notre chemin à une alerte grand-maman et son petit fils qui nous embarquent pour dormir à la maison. Passons les péripéties du rangement de notre caravane dans les escaliers de l’immeuble. Chouette soirée agrémentée de bière chinoise (excellente !) et de raviolis maison réalisés par notre hôtesse et son petit-fils.

Nous avons beaucoup de peine à aller nous coucher, entre photos de famille, de révolutionnaires chinois, cours de pinyin, vidéo du mariage de sa fille et enfin le fils qui fait des aller-retour incessants dans la chambre où nous tentons désespérément de faire dormir Léon et Eugénie. Nuit de repos bien méritée, suivie d’un départ difficile le lendemain matin : pas question de bouger de la maison avant la prière, l’interrogatoire du fiston au moyen du traducteur de google et surtout le petit-déjeuner, c’est-à dire tous les restes de la semaine écoulée – le poisson bouilli est particulièrement succulent, surtout à 8h00 du matin.

Pour les quatre étapes suivantes, nous pouvons les résumer un peu plus rapidement. Le deuxième jour, après nous être fait gentiment suggérer de nous procurer un GPS par un contremaître de carrière qui nous a gracieusement raccompagné sur la bonne route, nous traversons une région vallonnée avant de faire quelques emplettes au marché de Zhoukoudian – patrie de « l’homme de Pékin ».  Ensuite de quoi, nous nous offrons le luxe d’un petit col dominant la plaine environnante d’approximativement 300 m, avant de redescendre sur l’autre versant par une route qui n’est pas sans rappeler la descente du causse du Larzac sur l’Hérault : des paysages où ne se découpent que les formes des montagnes auxquelles la brume persistante confère une dimension fantasmagorique.

Dans le Hebei, nous retrouvons la plaine pour quelques jours, avec ça et là de petits coups de cul et des faux plats parfois interminables. Jolie campagne, routes bordées de peupliers et plantations de maïs (eh oui !) de pêchers et d’abricotiers à perte de vue. Les localités sont moins avenantes : les habitations sont souvent dans un état de délabrement avancé, loin des bourgades pittoresques que l‘on peut imaginer. La Chine ayant atteint le niveau (quantitatif) de consommation de l’Occident sans se préoccuper de l’élimination de ses déchets, les villages et les fossés longeant les routes sont autant de ruclons à ciel ouvert. Pour l’anecdote, des murs entiers entourant des cours d’habitation sont faits en bouteilles de bière, ce qui est déjà une forme de recyclage…

Dans les villes-étapes, Yixian, Mancheng, nous enchaînons les petits hôtels à la propreté toute chinoise et les tripots à brochettes et autres nouilles sautées ; c’est toujours excellent, mais pour continuer sur cette bonne impression, nous nous sommes jusqu’ici abstenus (et continuerons à nous abstenir) de visiter les cuisines…

Le 10 juillet, après une étape de 75 km en plein cagnard, nous voilà à Quyang, petite ville provinciale de la taille de Lausanne ou Genève où nous trouvons un hôtel assez propret pour une fois (il est tout neuf !) er où nous nous offrons un jour de pause, l’occasion de faire une bonne sieste et de visiter un intéressant complexe de temples.

Reprise des affaires jeudi 12 juillet. La 6e étape est complètement à plat et principalement campagnarde ; après une première partie assez tranquille, sur une départementale et un arrêt à Xingdang pour nous rafraîchir la moindre, nous décidons de tirer au droit plein sud en direction de Zhengding. Au début, jolie route agréable, mais les 20 derniers km s’effectuent sur une piste complètement défoncée par les camions, digne de Mad Max.

On se donne du courage pour terminer à grand renfort de pastèque.


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Beijing

Écrit par Famille Carrard | 05/07/2012 16:52

Eh oui, ciel bleu 2 jours d’affilée. Sûrement un coup de bol, car cet espèce de brouillard pollué a fait son apparition dès mercredi…

Lorsque Frédo a eu fini de monter les vélos et la remorque, on s’est tout de suite lancé sur les petits et GRANDS axes de la capitale pour s’assurer de nos bonnes capacités à sortir de Pékin indemnes. Certes un peu sport, mais on a été surpris en bien. A Tian an Men, il y a probablement la piste cyclable la plus large du monde : environ 30 mètres !

Demain, on est donc véritablement prêts à prendre la route.

Les images suivantes vous donnent un petit aperçu de nos premières découvertes avec un titre « caché » qui vous aidera dans votre visite virtuelle.

Ne vous inquiétez pas si les prochaines nouvelles sont plus espacées, car on ne sait pas grand chose sur ce qui nous attend, si ce n’est qu’on prévoit d’être à Xian dans un petit mois.

Alors, à très bientôt !

 

 

 

 


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1er juillet et premiers pas pékinois

Écrit par Famille Carrard | 04/07/2012 18:14

Ce 1er juillet a été riche en émotions : tout d’abord les adieux avec la famille de Frédéric qui nous a accompagnés à Cointrin et ensuite toutes les interrogations sur l’aventure qui nous attendait. Ce fameux projet qu’on met en place depuis maintenant 6 ans, cette envie d’arriver enfin à Pékin après moultes péripéties et le besoin de donner à nos enfants la soif du voyage !

Le trajet en avion s’est bien déroulé, malgré une escale à Doha raccourcie d’une heure… En arrivant à l’aéroport de Pékin, les incertitudes quant à l’état de l’inventaire de notre matériel et le transfert organisé par un ami d’un contact à Shangaï se sont vite dissipées. Grand soulagement, tout était là – pas forcément en bon état – et 4 messieurs nous attendaient à la sortie avec un minibus et deux voitures. Ouf !

Hardi petit, tout de suite dans le bain ! Laure a choisi sans le vouloir un petit hôtel dans un hutong du centre ville, que l’on peut qualifier de populaire (c’est un doux euphémisme). Autant dire qu’on a eu du mal à atteindre l’endroit en voiture…

Eugénie et Léon ont directement été en contact avec notre mode de voyage d’alors, c’est-à-dire sans chichi, et ça leur plaît. A croire qu’ils sont déjà partis à l’aventure avant leur naissance ! C’est plutôt à Laure de se réhabituer à la propreté sommaire toute chinoise, aux grosses chaleurs et aux odeurs bizarres… ça revient gentiment. Pour Frédo, égal à lui même : tout baigne !

Le lendemain matin, on attaque avec un petit-déjeuner authentiquement chinois.

Pour la suite, vous verrez bien la prochaine fois car on se bat depuis un moment avec une connexion wifi plutôt désastreuse !


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